Écrire sur Marseille, c’est écrire sur la mer, tant l’une est fille naturelle et légitime
de l’autre. Et, s’il est bien rare qu’un numéro de la revue Marseille, quel que soit
son thème central, n’aborde pas d’une façon ou d’une autre le sujet, cette fois-ci, la mer est au cœur de notre propos.
Encore a-t-il fallu fortement resserrer celui-ci en faisant notamment une large impasse sur ce qui est son lien nourricier fondamental et permanent avec la ville, l’économie portuaire : un sujet majeur
à lui seul, sur lequel nous nous sommes souvent arrêtés déjà et que nous retrouverons forcément dans des parutions ultérieures. Non qu’il soit d’ailleurs totalement absent : l’ouverture portuaire sur le monde, l’environnemental, le tourisme de croisière seront ici mis en perspective. Mais, l’essentiel de la livraison
est consacré à l’aspect «culturel» : dans notre ville, la mer est histoire, décor,
image, littérature, musique même. Aussi l’ambition principale de ce numéro
est-elle de vous donner à voir –notamment à travers les très belles illustrations
offertes à vos yeux par la Fondation Regards de Provence et la Chambre de
Commerce– et à rêver la mer, en ces temps de fin d’année que nous souhaitons
propices à la lecture et à la détente.
Pierre ÉCHINARD